En mai 1936, le Front populaire gagne les législatives et porte au pouvoir Léon Blum. (photo Sipa)
Le 3 mai 1936, le Front populaire, une alliance des trois grands partis de gauche : le Parti communiste de Maurice Thorez, le Parti socialiste de Léon Blum et le Parti radical-socialiste d’Edouard Daladier, remporte les élections législatives avec 376 députés contre 222 à la droite
Cette victoire soulève dans les classes populaires, meurtries par la crise et le krach de 1929, l’espoir d’un renversement du système. Dans l’attente de la formation du gouvernement, une vague de grèves spontanées paralyse le pays.
Des milliers d’usines sont occupées. De la métallurgie aux grands magasins, on dénombre des millions de grévistes. (Crédit photo AFP)
Le 5 juin 1936, le leader de la SFIO, Léon Blum, est nommé président du Conseil. Il devient alors le premier socialiste à diriger un gouvernement en France sous la IIIe République. (Crédit photo AFP)
Le 7 juin 1936, Léon Blum réunit patronat et syndicats et conclut en quelques heures les « accords de Matignon » qui valident des avancées sociales sans précédent. (Crédit photo AFP)
Il est décidé ainsi de créer les premiers congés payés (2 semaines par an), de passer la semaine de travail de 48 à 40 heures, d’augmenter les salaires, de généraliser les conventions collectives, de reconnaître la liberté syndicale, de créer de délégués ouvriers élus par le personnel…(Crédit photo Sipa)
Malgré tout, les occupations d’usine se poursuivent et Maurice Thorez, secrétaire général du PCF, doit donner de la voix et lance son désormais célèbre : « Il faut savoir terminer une grève ». Le travail reprend. (Photo : Maurice Thorez en 1944, crédit AFP)
Entre juin et juillet 1936 le Parlement vote une série de lois politiques, économiques et sociales : nationalisation de la Banque de France et des industries de guerre, création de l’Office national du blé pour maîtriser le cours des céréales...
(Crédit photo : Agence Meurisse, Paris, BNF)
En juillet 1936, l’Espagne s’embrase dans la guerre civile. Le PCF souhaite l’engagement de la France aux côtés des républicains espagnols contre la rébellion fasciste de Franco. Mais face à une forte opposition, Léon Blum tranche en faveur d’une « non-intervention ». Tout en fermant les yeux sur des livraisons d’armes aux progressistes. (Crédit photo AFP)
Alors que le Parlement valide la dissolution de plusieurs ligues d’extrême droite, le ministre de l’Intérieur, Roger Salengro est victime d’une campagne de calomnies. Accusé d’avoir déserté durant la Première Guerre mondiale, il est rapidement innocenté. Mais ne supportant pas de voir son honneur de patriote sali, il se suicide le 17 novembre 1936. Quelques semaines plus tard, en réaction à l’émotion suscitée par sa mort, est votée une loi visant à aggraver les peines pour diffamation par voie de presse. (Crédit photo AFP)
Le 22 juin 1937, alors que le Sénat de droite refuse de lui accorder les pleins pouvoirs pour augmenter les impôts, réduire les dépenses et contrôler les changes, Léon Blum démissionne. Il est remplacé par Camille Chautemps.
(Photo : Camille Chautemps - crédit AFP)
La majorité de Front populaire continue mais le rythme des réformes ralentit. C'est toutefois durant cette période que les compagnies privées de chemin de fer sont regroupées dans un monopole public : la SNCF. (Crédit photo AFP)
En 1938, l'agonie du Front populaire se poursuit. Le 15 janvier, les ministres socialistes jettent l’éponge et quittent le gouvernement. En mars, Léon Blum revient au pouvoir mais sa nouvelle équipe d’union nationale ne tient même pas un mois face à l’obstruction du Sénat.
Le 10 avril 1938, Edouard Daladier est nommé à la tête du gouvernement. Décidé à « remettre la France au travail », il revient sur plusieurs réformes du Front populaire. (Photo Edouard Daladier en 1933 - crédit AFP)
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